Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
+5
macbaren
Eliakim
Alexandre
régis
clod46
9 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
On a toujours tendance à penser que le Virginia est un tabac facile, qu'il soit associé ou non à une ou plusieurs autres variétés de VA (s'agissant de straight VA ici et non de VA/LA ou autre mélange "Virginia based").
Fumer un ARO ou un mélange VA/LA avec ou sans Orientaux, des VA/ associé à du Bur,Cav., Ken etc., délivre dès la première bouffée des saveurs facilement identifiables et peu à peu d'autres plus subtiles.
En est-il la même chose avec un VA, ou plus simplement un VA est-il si facile que ça à fumer, en découvrir richesse et subtilités ?
Pour y répondre je vous propose quelques réflexions de G.L. Pease, le grand blender, tirées d'un document de mes archives électroniques. Je ne sais plus d'où il vient, et, si je retrouve l'origine, je ne manquerai pas da donner.
Citation " Un grand Virginia peut procurer une superbe fumée mais, pour la plupart d'entre nous, et en tout cas pour moi, retirer le meilleur de l'expérience ne vient pas toujours facilement, ou tout de suite. Récemment, j'ai lu un message, sur un des forums, d'un gars qui aime de nombreux mélanges, et aime la douceur éprouvée avec les Virginias, mais qui se plaignait de ce que, dans la plupart des cas, cette douceur ne soit délivrée qu'au compte-goutte. Je peux souscrire. Une des raisons pour lesquelles j'ai été un latakiaphile confirmé depuis si longtemps est précisément ce phénomène. Je fumais un bol de Virginia, le savourait pendant un moment mais, avant la fin, je trouvais l'expérience frustrante. Où était parti le goût ? Qu'était-il advenu de toute la douceur promise ?
La douceur d'un tabac a un rapport avec les taux de sucre de la feuille. Ceci peut se faire naturellement, comme dans certains Virginias, et spécialement la feuille claire, ou être ajouté, comme c'est le cas de beaucoup de mélanges de Virginia. Il n'est pas rare de trouver des taux de sucre de 20-25 % dans des feuilles claires, et si les tabacs sont aromatisés, cela peut même aller plus haut. Or, sucre égale douceur, n'est-ce pas ?
En quelque sorte. De nombreux lecteurs le savent déjà, soit par expérience, soit parce qu'ils ont eu la chance d'avoir un mentor qui leur a très tôt montré Le Chemin. J'espère qu'il y aura ici quelque-chose d'intéressant pour ces derniers mais, aujourd'hui, j'écris pour ceux qui n'ont pas été aussi chanceux. Je me suis bagarré pendant des années pour développer une bonne relation avec les Virginias, glanant des infos autour du chemin, mais ne le trouvant jamais vraiment. Si je peux aider un fumeur, débutant ou chevronné, à découvrir le plaisir de ces vénérables Virginias, cet article aura atteint son but.
Apprivoiser la douceur naturelle d'un tabac demande un fumage lent et tranquille, et cela peut parfois prendre un certain temps au fumeur pour apprécier et s'habituer suffisamment à leurs saveurs subtiles pour ralentir le fumage, ce qui est nécessaire pour les savourer à leur optimum. Typiquement, ce qui arrive aux nouveaux fumeurs de Virginias, spécialement à ceux qui sont accoutumés à des mélanges plus rudes, ou à des mélanges très aromatiques, c'est qu'ils reçoivent cette touche de douceur en première partie de bol, et qu'ils tirent alors plus agressivement, avec l'espoir de l'augmenter. Souvent, ce qui se passe alors est le contraire.
Pour la plupart, les mélanges à base de Latakia sont assez faciles à fumer et à savourer, pour autant que vous les aimiez, si vous pardonnez cette digression dans la petitio principii. Les saveurs et arômes sont fort et affirmés. Ces mélanges sont les extravertis de la fête. Ils accueillent le fumeur immédiatement et sans effort, et touchent facilement les sens. Tout le monde ne les aime pas, mais personne ne peut contester leur comportement franc et direct. Les Virginias sont différents. Ils sont subtils, calmes, et très souvent réservés. Ils sont heureux de se lier, mais ne sont pas présomptueux, aussi attendent-ils dans leur coin, patiemment, et ne tendent une main amicale que lorsque vous faites un pas vers eux.
Lorsqu'on les fume doucement, une petite quantité d'humidité, un sous-produit naturel de la combustion, entraîne la douceur du tabac avec elle. Quelques-unes des molécules plus complexes sont libérées par la chaleur et sont transportées par la fumée elle-même. Le meilleur survient lorsqu'il y a un équilibre entre les deux, aussi est-il essentiel de tirer doucement.
Tirer à petites bouffées, en gardant le tabac juste allumé, est la clé d'un plus grand plaisir. Bien qu'il puisse être tentant de tirer plus fort pour essayer d'intensifier les saveurs, trop souvent, le contraire va survenir et, en même temps qu'une diminution de goût, il y aura plus de chaleur produite, et une fumée plus âpre va en résulter. A la place, ralentissez. Respirez avec la pipe. Laissez votre esprit se concentrer sur ce que votre palais ressent, et alors ces délicates saveurs vont devenir plus perceptibles, plus présentes.
Il y a une raison pour laquelle les Virginias sont souvent considérés comme les tabacs de fumeurs plus expérimentés. Prenez votre temps. Apprenez à ralentir et savourez réellement ce qu'ils ont à offrir, et avec le temps, ces fascinants mélanges vont commencer à se révéler à vous.
.
Fumer un ARO ou un mélange VA/LA avec ou sans Orientaux, des VA/ associé à du Bur,Cav., Ken etc., délivre dès la première bouffée des saveurs facilement identifiables et peu à peu d'autres plus subtiles.
En est-il la même chose avec un VA, ou plus simplement un VA est-il si facile que ça à fumer, en découvrir richesse et subtilités ?
Pour y répondre je vous propose quelques réflexions de G.L. Pease, le grand blender, tirées d'un document de mes archives électroniques. Je ne sais plus d'où il vient, et, si je retrouve l'origine, je ne manquerai pas da donner.
Citation " Un grand Virginia peut procurer une superbe fumée mais, pour la plupart d'entre nous, et en tout cas pour moi, retirer le meilleur de l'expérience ne vient pas toujours facilement, ou tout de suite. Récemment, j'ai lu un message, sur un des forums, d'un gars qui aime de nombreux mélanges, et aime la douceur éprouvée avec les Virginias, mais qui se plaignait de ce que, dans la plupart des cas, cette douceur ne soit délivrée qu'au compte-goutte. Je peux souscrire. Une des raisons pour lesquelles j'ai été un latakiaphile confirmé depuis si longtemps est précisément ce phénomène. Je fumais un bol de Virginia, le savourait pendant un moment mais, avant la fin, je trouvais l'expérience frustrante. Où était parti le goût ? Qu'était-il advenu de toute la douceur promise ?
La douceur d'un tabac a un rapport avec les taux de sucre de la feuille. Ceci peut se faire naturellement, comme dans certains Virginias, et spécialement la feuille claire, ou être ajouté, comme c'est le cas de beaucoup de mélanges de Virginia. Il n'est pas rare de trouver des taux de sucre de 20-25 % dans des feuilles claires, et si les tabacs sont aromatisés, cela peut même aller plus haut. Or, sucre égale douceur, n'est-ce pas ?
En quelque sorte. De nombreux lecteurs le savent déjà, soit par expérience, soit parce qu'ils ont eu la chance d'avoir un mentor qui leur a très tôt montré Le Chemin. J'espère qu'il y aura ici quelque-chose d'intéressant pour ces derniers mais, aujourd'hui, j'écris pour ceux qui n'ont pas été aussi chanceux. Je me suis bagarré pendant des années pour développer une bonne relation avec les Virginias, glanant des infos autour du chemin, mais ne le trouvant jamais vraiment. Si je peux aider un fumeur, débutant ou chevronné, à découvrir le plaisir de ces vénérables Virginias, cet article aura atteint son but.
Apprivoiser la douceur naturelle d'un tabac demande un fumage lent et tranquille, et cela peut parfois prendre un certain temps au fumeur pour apprécier et s'habituer suffisamment à leurs saveurs subtiles pour ralentir le fumage, ce qui est nécessaire pour les savourer à leur optimum. Typiquement, ce qui arrive aux nouveaux fumeurs de Virginias, spécialement à ceux qui sont accoutumés à des mélanges plus rudes, ou à des mélanges très aromatiques, c'est qu'ils reçoivent cette touche de douceur en première partie de bol, et qu'ils tirent alors plus agressivement, avec l'espoir de l'augmenter. Souvent, ce qui se passe alors est le contraire.
Pour la plupart, les mélanges à base de Latakia sont assez faciles à fumer et à savourer, pour autant que vous les aimiez, si vous pardonnez cette digression dans la petitio principii. Les saveurs et arômes sont fort et affirmés. Ces mélanges sont les extravertis de la fête. Ils accueillent le fumeur immédiatement et sans effort, et touchent facilement les sens. Tout le monde ne les aime pas, mais personne ne peut contester leur comportement franc et direct. Les Virginias sont différents. Ils sont subtils, calmes, et très souvent réservés. Ils sont heureux de se lier, mais ne sont pas présomptueux, aussi attendent-ils dans leur coin, patiemment, et ne tendent une main amicale que lorsque vous faites un pas vers eux.
Lorsqu'on les fume doucement, une petite quantité d'humidité, un sous-produit naturel de la combustion, entraîne la douceur du tabac avec elle. Quelques-unes des molécules plus complexes sont libérées par la chaleur et sont transportées par la fumée elle-même. Le meilleur survient lorsqu'il y a un équilibre entre les deux, aussi est-il essentiel de tirer doucement.
Tirer à petites bouffées, en gardant le tabac juste allumé, est la clé d'un plus grand plaisir. Bien qu'il puisse être tentant de tirer plus fort pour essayer d'intensifier les saveurs, trop souvent, le contraire va survenir et, en même temps qu'une diminution de goût, il y aura plus de chaleur produite, et une fumée plus âpre va en résulter. A la place, ralentissez. Respirez avec la pipe. Laissez votre esprit se concentrer sur ce que votre palais ressent, et alors ces délicates saveurs vont devenir plus perceptibles, plus présentes.
Il y a une raison pour laquelle les Virginias sont souvent considérés comme les tabacs de fumeurs plus expérimentés. Prenez votre temps. Apprenez à ralentir et savourez réellement ce qu'ils ont à offrir, et avec le temps, ces fascinants mélanges vont commencer à se révéler à vous.
.
clod46- Pipes & Tabacs
- Messages : 146
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
Merci pour tes conseils avisés clod46, tes connaisances sont assez claires, on découvre surtout
une personne qui a fait l'expérience de tous ces tabacs et qui nous fait partager tout son savoir.
Il est vrai qu'on savourera mieux son tabac en le fumant tranquillement, d'ailleurs rien ne sert
de courir quand on fume la pipe.
une personne qui a fait l'expérience de tous ces tabacs et qui nous fait partager tout son savoir.
Il est vrai qu'on savourera mieux son tabac en le fumant tranquillement, d'ailleurs rien ne sert
de courir quand on fume la pipe.
_________________
Un livre est bon si l'auteur dit tout ce qu'il faut, rien que ce qu'il faut et comme il faut. Aristote
régis- Pipes & Tabacs
- Messages : 3882
Date de naissance : 08/05/1953
Age : 71
Localisation : Bruxelles
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
Merci Claude pour ces rappels essentiels
Pour ma part j'ai mis un peu de temps à l'époque pour maîtriser le fumage des VA, sachant qu'à l'époque il n'y avait point de forums comme aujourd'hui...
Maintenant, quelque soit le type de tabac, je me régale, et c'est toujours un pur plaisir de fumer et de découvrir de nouvelles saveurs !
Pour ma part j'ai mis un peu de temps à l'époque pour maîtriser le fumage des VA, sachant qu'à l'époque il n'y avait point de forums comme aujourd'hui...
Maintenant, quelque soit le type de tabac, je me régale, et c'est toujours un pur plaisir de fumer et de découvrir de nouvelles saveurs !
_________________
Alexandre- Pipes & Tabacs
- Messages : 445
Date de naissance : 26/07/1963
Age : 60
Localisation : Isère
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
C'est vrai qu'en début de fumage le Virginia a tendance à nous en mettre plein la vue
mais son goût s'estompe assez rapidement, une fois arrivé dans les deux tiers. L'idéal
est encore de le fumer tranquillement, sans forcer ou le réserver à une pipe avec un
petit bowl. La pipe Prince me semble être un modèle totalement idéal pour savourer
du Virginia.
mais son goût s'estompe assez rapidement, une fois arrivé dans les deux tiers. L'idéal
est encore de le fumer tranquillement, sans forcer ou le réserver à une pipe avec un
petit bowl. La pipe Prince me semble être un modèle totalement idéal pour savourer
du Virginia.
Eliakim- Pipes & Tabacs
- Messages : 370
Date de naissance : 14/04/1990
Age : 34
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
Merci pour cet exposé Clod46 Déguster lentement un Virginia c'est surement
la solution qui peut rendre le goût du tabac meilleur à fumer.
la solution qui peut rendre le goût du tabac meilleur à fumer.
_________________
Les fumeurs de pipes passent beaucoup de temps à nettoyer, préparer et s'amuser avec leur pipe, ils n'ont pas le temps d'avoir des problèmes.
Bill Vaughan.
macbaren- Pipes & Tabacs
- Messages : 4530
Date de naissance : 01/12/1955
Age : 68
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
J'apprécie la description que tu fais du Virginia, ton appréciation personnelle est correcte.
Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose à ajouter, tout est dit. Je te remercie pour cette
analyse.
Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose à ajouter, tout est dit. Je te remercie pour cette
analyse.
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
Alexandre a écrit:Merci Claude pour ces rappels essentiels
Pour ma part j'ai mis un peu de temps à l'époque pour maîtriser le fumage des VA, sachant qu'à l'époque il n'y avait point de forums comme aujourd'hui...
Maintenant, quelque soit le type de tabac, je me régale, et c'est toujours un pur plaisir de fumer et de découvrir de nouvelles saveurs !
Je suis d'accord avec ce qu'a écrit Alex et les nouvelles saveurs qu'offrent les Flakes sont toujours un vrai régal pour moi.
Capstan- Pipes & Tabacs
- Messages : 3572
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
La douceur du Virginia m'a toujours donné les mêmes sensations de bonheur
lorsque j'en fumais, c'est un tabac à tester et on retrouve de bons arômes avec
certaines marques.
lorsque j'en fumais, c'est un tabac à tester et on retrouve de bons arômes avec
certaines marques.
_________________
De gustibus et coloribus non est disputandum
Gilles- Pipes & Tabacs
- Messages : 3795
Date de naissance : 26/03/1980
Age : 44
Localisation : Bordeaux
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
Les Flakes dévoilent toujours de bons goûts qui impressionnent parfois.
_________________
Les fumeurs de pipes passent beaucoup de temps à nettoyer, préparer et s'amuser avec leur pipe, ils n'ont pas le temps d'avoir des problèmes.
Bill Vaughan.
macbaren- Pipes & Tabacs
- Messages : 4530
Date de naissance : 01/12/1955
Age : 68
Re: Le Virginia, un tabac moins facile qu'il ne paraît
à vous entendre parler j'ai bien envie d'essayer.
Manu- Pipes & Tabacs
- Messages : 1712
Date de naissance : 06/12/1990
Age : 33
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» Cuisson au four des Virginia flakes
» Full virginia flakes de Samuel Gawith
» Virginia [Straight], quelle disponibilité en France ?
» Virginia based - VA/PE, VA/Bur... Quelle disponibilité en France
» Les 10 meilleures ventes de Virginia chez un détaillant américain bien connu
» Full virginia flakes de Samuel Gawith
» Virginia [Straight], quelle disponibilité en France ?
» Virginia based - VA/PE, VA/Bur... Quelle disponibilité en France
» Les 10 meilleures ventes de Virginia chez un détaillant américain bien connu
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum